Métier d’écrivain au Burundi, profession ou aventure ?

 

En collaboration avec le Centre de Recherches en Langues, Cultures et Sociétés (CRELACS) avec l’organisation technique du Club RFI Bujumbura, le Centre pour l’Enseignement des Langues au Burundi(CELAB) a organisé anticipativement le Vendredi 22 Avril 2022 au CELAB de l’Université du Burundi une conférence publique en panel sous le thème général « Métier de la plume au Burundi : Profession ou aventure ? » à l’occasion de la Journée Mondiale du livre au Burundi célébrée chaque année le 25 avril. Cette conférence avait pour but de remettre à l’honneur l’écriture, la lecture et les droits d’auteurs.

Animé techniquement par Me. Gilbert Niyongabire, Président et Représentant légal de Club RFI Bujumbura, le panel a vu l’intervention du Pr Juvénal NGOGWANUBUSA, écrivain et enseignant à l’Université du Burundi, la salonnière et écrivaine Jeanne d’Arc Nduwayo et le Directeur du Centre Burundais de Lecture et d’Animation Culturelle, Sébastien Ntahongendera.

Dans sa communication, Pr. Juvénal NGORWANUBUSA a déploré le comportement des étudiants au sujet de la lecture: « Plutôt que lire les œuvres inscrites au programme au pourri des pages afin qu’il soit en contact avec les livres au support papier de la bibliothèque, les étudiants reprennent intégralement Wikipédia. » Néanmoins, le programme académique trop chargé qui ne laisse pas à l’étudiant le temps suffisant de la lecture y est pour quelque chose, explique cet éminent écrivain. Pour lui, on peut comprendre cela sans l’excuser.


L’écrivaine Jeanne d’Arc Nduwayo trouve qu’ « Ecrire est la conséquence d’une lecture assidue. » A en croire, cette salonnière, à force de s’y mettre, on finit par y arriver. Elle conseille aux écrivains en herbe de se lancer, car il n’y a pas d’âge fixe pour faire le métier d’écrivain. Se faire lire par les auteurs qui ont des publications à leur actif est l’une de ses recommandations.

Pour promouvoir la lecture au Burundi, le Directeur du CEBULAC Sébastien Ntahongendera a évoqué la volonté de l’Etat Burundais de mettre gratuitement au service du public les centres de lecture et d’Animation Culturelles dans chaque commune. Des centres qui facilitent voire faciliteront, là où ils sont implantés l’accès aux livres.

Pour conclure, les trois panelistes ont tous été d’accord que le métier d’écrivain au Burundi n’est ni une profession, ni une aventure, mais une vocation.

Vous saurez que le mot d’accueil était prononcé par le Directeur du CELAB Pr. Athanase Nsengiyumva; le mot de contextualisation par Directeur du CRELACS, Pr. Domitien Nizigiyimana  et le mot de clôture de la conférence publique par Mme Jeanne D’Arc qui a représenté le Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Burundi.

De gauche à droite: Pr. Athanase Nsengiyumva, Directeur du CELAB; Mme Jeanne D’Arc qui a représenté le Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Burundi et Pr. Domitien Nizigiyimana, Directeur du CRELACS

Par Arthur BIZIMANA